Mosaïque de prairies fauchées et non-exploitées

5
Mosaïque de prairies de fauche et de prairies non exploitées, mi-sèches
La situation des prairies des Mérils rappelle celle de la mosaïque de prairies calcaires mi-sèches à sèches de la station 3. Leur diversité est accrue ici par les sols plus ou moins humides d’un système torrentiel exemplaire. Le développement des plantes typiques de ces prairies est limité par la fauche et fait place au cortège floristique des prairies de fauche mi-sèches. Les parcelles abandonnées par l’agriculture retrouvent la végétation caractéristique des pentes rocheuses ensoleillées de la région. Les prairies fauchées à cette altitude et dans ces situations extrêmes sont les derniers vestiges d’une époque où une grande partie des Mérils était fauchée à la faux. Les prairies de fauche de montagne exploitées extensivement constituent notamment l’habitat type du narcisse à fleurs rayonnantes, une plante typique des Préalpes occidentales. Au printemps elle fleurit en masse recouvrant le versant d’un blanc lumineux, au parfum enivrant. Les prairies qui ne sont plus fauchées sont en partie pâturées par des moutons. Cette pâture provoque un appauvrissement sensible de la flore si elle est trop intensive ou conduite de manière inappropriée.
La centaurée scabieuse ou centaurea scabiosa de son nom latin, appartient à la famille des astéracées. Il en existe deux sous-espèces : la centaurée scabieuse commune (scabiosa) et la centaurée des Alpes (alpestris). Cette dernière est plus petite (30 à 70 cm) et moins ramifiée que la scabieuse commune. La centaurée scabieuse est caractéristique des prairies pauvres en éléments fertilisants et fauchées tardivement, ce qui permet aux graines d’atteindre leur maturité. C’est une plante répandue dans les Alpes calcaires.
Centaurée scabieuse

Panneau centaurée

Indication cabane des Choucas
